Premier pas en généalogie

  • 24 avril 2023

La généalogie est « la science qui a pour objet la recherche de l’origine et l’étude de la composition des familles » (Petit Larousse 2004) mais les chemins en sont divers.

Par qui commencer ?
Charité bien ordonnée commence par soi-même…
Vous pouvez choisir de ne vous intéresser qu’à la lignée de vos ancêtres portant votre nom (ascendance agnatique), mais n’oubliez pas que vous descendez à égalité de chacun de vos parents.
La démarche habituelle des généalogistes est donc de rechercher l’ensemble de ses ancêtres (ascendance par quartiers) dont le nombre double à chaque génération !!!

Comment commencer ?
Sans plus attendre, sauvegardez…
  Recueillez le maximum de témoignages oraux, en commençant par les doyens de votre famille, les « anciens » de votre village ou du voisinage de vos parents ou grands-parents.
  Recensez, recopiez, photocopiez tous les documents familiaux éparpillés (livret de famille, livret militaire, certificat d’études, actes notariés, menus de mariages, etc …).
Un défaut trop fréquent consiste à se contenter du minimum d’informations (nom, prénom, dates, lieux) pour remonter le plus vite et le plus loin possible.
Ne cédez pas à cette tentation et n’omettez pas au fur et à mesure « d’habiller » vos ancêtres en recherchant et collectant tous les détails sociaux (métiers, lieux d’habitation,…), morphologiques (couleur des yeux, taille, …), relationnels (témoins, parrain,…) et autres.
Un conseil : au cours de vos recherches, notez toutes les informations rencontrées concernant les collatéraux (frères, sœurs,) car, comme chacun d’entre nous, vous aurez envie très vite de reconstituer une ou plusieurs familles, de retrouver des cousins, connus ou inconnus (généalogie descendante), tous les renseignements précieusement notés vous y aideront.
Les sources officielles
  Etat civil : il existe depuis 1792. Il est tenu en double exemplaire par les officiers d’état civil, un des exemplaires est conservé à la mairie, l’autre au Greffe du Tribunal. Des tables décennales sont régulièrement établies. Au-delà d’un délai de 75 ans, les registres du Greffe sont versés aux Archives départementales, il en va de même pour les registres des communes de moins de 2 000 habitants (mais elles en restent propriétaires).
  Registres paroissiaux : institués par l’Ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539, ils se sont généralisés à partir de 1650 environ. Certains registres sont cependant plus anciens (il subsiste en France 8 registres antérieurs à 1500). Les registres paroissiaux sont tenus en deux exemplaires, un exemplaire est conservé à la mairie où ils ont été déposés en 1793 (sauf commune de moins de 2 000 habitants), l’autre aux Archives départementales.
Attention : lors des bombardements d’Orléans en 1940, les Archives départementales ont été détruites et certains fonds complètement perdus.
Communication des documents
  Les registres d’état civil de plus de 75 ans et les registres paroissiaux sont librement consultables, que ce soit à la mairie ou aux Archives départementales. La consultation se fait en ligne sur le site des Archives départementales qui les ont numérisées, afin de préserver les registres que de nombreuses manipulations abîment.
  Pour ce qui concerne l’état civil de moins de 75 ans, on peut obtenir des copies intégrales (actes de décès délivrés à tout demandeur, actes de naissance ou de mariage délivrés aux seuls ascendants ou descendants, conjoint ou représentant légal) ou des extraits d’actes (délivrés à tout demandeur). N’omettez pas de joindre à votre courrier une enveloppe timbrée pour la réponse !
Au-delà de 75 ans, il appartient à chacun de faire ses propres recherches. Lors de vos déplacements dans les communes ou aux Archives, n’oubliez jamais que si le personnel peut vous aider à vous orienter dans les divers fonds existants, il n’a pas vocation d’effectuer vos recherches, ni de vous expliquer comment faire votre généalogie.
Les bénévoles des associations, dont Le Loiret généalogique, procèdent à des dépouillements systématiques des registres afin de dresser des tables qui facilitent grandement la recherche généalogique. Pensez à les utiliser, soit sous leur forme papier (à notre local), soit sous leur forme informatisée (Internet).
Premières démarches
Un principe essentiel : aller du connu vers l’inconnu : partez donc de la copie intégrale de votre propre acte de naissance, puis demandez auprès des communes concernées les actes de naissance de vos parents et leur acte de mariage, etc… Vous trouverez sur ces documents les informations essentielles qui vous permettront de remonter le temps (dates, lieux).

L’organisation

  Il est conseillé d’ouvrir un dossier par couple dans lequel vous empilerez tout ce qui le
concerne, de même que tous les documents concernant les enfants de ce couple (sauf votre ancêtre). Dressez pour chaque ancêtre une fiche claire, synthétique, sans omettre d’y indiquer les sources de vos informations.
  Afin de retrouver ces dossiers, la numérotation communément utilisée est la numérotation
« Sosa-Stradonitz » : elle consiste à donner le numéro 1 à la personne dont on établit l’ascendance. Son père porte le N° 2 (double de 1) et sa mère le N° 3 (numéro du père +1), son grand-père paternel a le N° 4 (double de 2), son grand-père maternel le N° 6 (double de 3) et ainsi de suite…Un père a toujours un numéro double de celui de son fils. Un homme a toujours un numéro pair et une femme un numéro impair (sauf le numéro 1 qui peut être un homme ou une femme).
  Les abréviations : pour faciliter les relevés, un certain nombre de signes conventionnels sont utilisés. Vous trouverez ci-dessous les plus fréquents.

Naissance ° décès + parrain p
Baptême b Inhumation s marraine m
Mariage X divorce )( Avant 1820 /1820
Remariage X2, X3… Père P Après 1820 1820/
Contrat de mariage cm Mère M Environ, vers ca

Le matériel
L’outillage du « parfait petit généalogiste » est des plus sommaire. Du papier, des crayons, une loupe, un appareil photographique pour conserver les images des lieux et des documents, une table de concordance des calendriers grégorien et républicain, une carte de la région d’origine, quelques tableaux pré imprimés (quartiers) suffisent pour commencer.
L’informatique
Très vite, vous obtiendrez une foultitude d’individus. L’aide que l’informatique peut vous apporter dans la gestion, la recherche et le classement de vos données est considérable. Cet outil vous permet en plus d’éditer listes, tableaux et d’échanger des fichiers.
Echanger
Nous sommes tous cousins ! communiquez…
Au fur et à mesure de vos recherches, vous allez travailler sur des patronymes ou des communes qui ont sans doute déjà été étudiés. Ne restez pas isolés : échangez, questionnez, posez vos questions au travers de notre bulletin ou de la liste LG_45, publiez vos quartiers. Il serait étonnant que d’autres adhérents n’aient pas travaillé sur les mêmes noms. Combien de cousins se sont ainsi retrouvés à l’occasion d’une permanence au local ou lors d’expositions.

Quelques derniers conseils
o Au cours de toutes vos consultations, prenez soin de tous les documents : ils sont très fragiles et souvent uniques. Ne prenez pas appui sur eux pour écrire, veillez à ne pas déposer à proximité d’objets pouvant les tacher, maniez les feuillets avec précaution et ne les déclassez pas.
o En matière de relations familiales, faites preuve de tact lorsque vous interrogerez une personne âgée ou renouerez avec des cousins. Parfois des brouilles sont la cause de liens distendus.
o Faites preuve de précision et de rigueur. Soyez prudents et méfiez-vous des homonymes, des prénoms tronqués ou remplacés (nous sommes nombreux à avoir cherché une « Clémence » par exemple que l’état civil n’a jamais connue que sous le prénom de « Jeanne »). La généalogie est une école de la discipline, de la patience et de la persévérance : à quoi servirait que vous remontiez quatre ou cinq générations si, faute d’informations fiables, vérifiées et croisées, vous vous inventiez une lignée d’ancêtres qui n’est pas la vôtre !!!
o Véritable enquête « policière », jamais finie, la recherche généalogique demande de la perspicacité, de l’organisation et de la logique, mais que de plaisirs apportés par les découvertes et les rencontres.

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